* Disponible en DVD Blu-ray · Cannes 2013 · comédie dramatique · DVD · DVD novembre 2013 · Grains de sel de la rédaction
Oscar du meilleur film étranger pour « La Grande Bellezza » de Paolo Sorrentino – En DVD, Blu-Ray et VOD
Synopsis
Rome dans la splendeur de l’été. Les touristes se pressent sur le Janicule : un Japonais s’effondre foudroyé par tant de beauté. Jep Gamberdella – un bel homme au charme irrésistible malgré les premiers signes de la vieillesse –, jouit des mondanités de la ville. Il est de toutes les soirées et de toutes les fêtes, son esprit fait merveille et sa compagnie recherchée. Journaliste à succès, séducteur impénitent, il a écrit dans sa jeunesse un roman qui lui a valu un prix littéraire et une réputation d’écrivain frustré : il cache son désarroi derrière une attitude cynique et désabusée qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité. Sur la terrasse de son appartement romain qui domine le Colisée, il donne des fêtes où se met à nu « l’appareil humain » – c’est le titre de son roman – et se joue la comédie du néant. Revenu de tout, Jep rêve parfois de se remettre à écrire, traversé par les souvenirs d’un amour de jeunesse auquel il se raccroche, mais y parviendra-t-il ? Surmontera-t-il son profond dégoût de lui-même et des autres dans une ville dont l’aveuglante beauté a quelque chose de paralysant…
Oscar du meilleur film étranger
Jep Gambardella – un bel homme au charme irrésistible malgré les premiers signes de la vieillesse – jouit des mondanités de la ville de Rome. Il est de toutes les soirées et de toutes les fêtes, son esprit fait merveille et sa compagnie recherchée. Journaliste à succès, séducteur impénitent, il a écrit dans sa jeunesse un roman qui lui a valu un prix littéraire et une réputation d’écrivain frustré :
Étant jeune, Jep Gambardella aurait pu être ce jeune homme de la Dolce Vita. Mais il a vieilli et est devenu le roi des mondains à Rome, ville éternelle et spectaculaire. Paolo Sorrentino, le réalisateur filme l’un et l’autre sans se lasser. Il passe des soirées chics organisées avec la belle société culturelle romaine aux palais romains dont l’un de ses amis détient les clés dans une valise immense, sésame de tous ces palaces.
Mais la vie s’atténuant petit à petit autour de lui, la vacuité de la sienne se fait fortement sentir à l’aube de ses 65 ans. Paolo Sorrentino filme les promenades et rencontres nocturnes improbables de ce dandy romain ( il croise Fanny Ardant dans un escalier, revoit un vieil illusionniste qui fait disparaître une girafe, croise d’autres mondains dans des séances d’injection de Botox, on dine avec une sainte qui se retrouve sur sa terrasse plutôt que dans les appartements papaux.…]. Sa caméra est proche, toute proche du gouffre et filme la lassitude des corps en mouvement. Journaliste, il croit son flair et son acuité au-dessus de tout et pourtant ne parvient même pas à reconnaître son voisin de palier, pourtant ennemi public n°1.
Une jolie galerie de portraits italiens, féroces et à la fois attendrissants. Sa seule issue d’homme désabusé est l’humour, puisque même la religion ne sait répondre à ses interrogations.
Le film est parfaitement maitrisé, les scènes de fêtes italiennes magnifiquement rendues, on est sous le charme de ce séducteur italien sur le retour. La musique de Lele Marchitelli y est également pour beaucoup. Ces passages sont montés d’une façon peu linéaire qui donne de la souplesse au récit et la voix off de Jep participe à l’introspection du personnage.
Cette insoutenable légèreté mondaine est excellemment bien rendue et de ce fait l’argument du vide peut devenir alors aussi ennuyeux. L’affiche du film décrit à elle seule très bien cette ambiance.
Allez, j’arrête mon cinéma, comme disait papa et je vous souhaite une Bonne séance !
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3 Extraits
La grande Bellezza: L’Écume des nuits
LEXPRESS.fr – par Éric Libiot
publié le mercredi 22 mai 2013
La frivolité des mots, la futilité des gestes, la fausseté des sourires, le fric pas chic: Sorrentino raconte une époque vieillissante, qui se fout de tout, mais qui ne se voit pas disparaître C’est beau,
…/…
c’est stylé, c’est envoûtant, mais c’est bêtement trop long.
“La Grande Bellezza” de Paolo Sorrentino, le grotesque de la vie
Télérama – propos recueillis par Pierre Murat
publié le mardi 21 mai 2013
Paolo Sorrentino passe insensiblement, irrésistiblement, de la démesure à la retenue. Et du profane au spirituel. Car tous les souvenirs et les fantasmes de Jep, apparemment épars et désordonnés, toute cette farandole de fantoches proches du néant semblent s’effacer soudain devant son ultime rencontre : une religieuse sans âge qu’il est chargé d’interviewer.
Une « sainte », lui dit-on, qui, elle aussi, semble droit sortie de l’univers fellinien. Elle est aussi grotesque que les autres, bien sûr, mais elle offre – quelques secondes, quelques minutes, peut-être – à ce Jep en fin de course…
Paolo Sorrentino : «C’est mon film le plus mûr»
LeFigaro.fr – par Olivier Delcroix
publié le mercredi 22 mai 2013
court entretien avec le réalisateur de La Grande Beleza : Paolo Sorrentino
Tout cela rappelle La Dolce Vita…
Bien sûr. C’est pour ça que nous nous sommes empêchés, Toni et moi, de regarder le film de Fellini, ce très haut sommet de la cinématographie mondiale. Cela nous aurait donné le vertige!
Paolo Sorrentino : « Mon film aborde plutôt une forme de condition humaine qu’une histoire »
La-Croix.com – par Jean-Claude Raspiengeas
le mercredi 22 mai 2013
Quelle différence voyez-vous entre votre esthétique et celle de Fellini ?
P.S. : Fellini demeure le plus grand metteur en scène italien. L’inventivité et la fantaisie qu’il a amenées dans le cinéma, jamais, avant lui, nous n’avions vu quelque chose de semblable. J’essaie de me tenir à la bonne distance, en aucun cas de songer à me comparer à ce génie unique. Notre seul terrain commun, ce sont les thèmes que nous traitons et la description de ces univers.
La splendeur et la décadence de Rome, selon Paolo Sorrentino
La-Croix.com – par Jean-Claude Raspiengeas
le mardi 21 mai 2013
VERS LA PALME D’OR ?
Candidat sérieux à la Palme d’or, Paolo Sorrentino éblouit par l’esthétique clinquante et crépusculaire de sa mise en scène, sa virtuosité scénaristique pour décrire une classe dépassée. Son œuvre virevolte dans les palais et sur les terrasses parmi des personnages qui sont autant de figures de mode, aux superbes atours (hommage aux tailleurs italiens), crépite de dialogues cinglants où l’ironie demeure l’ultime ressource et le meilleur refuge pour planquer ses fêlures.
La grande Bellezza
Twitter Stéphane Boudsocq
le lundi 20 mai 2013
#cannes2013 11e film de la comp « la grande bellezza » de paolo sorrentino. Belle ballade triste et désespérée dans un rome (trop) mortifère
— Stéphane Boudsocq (@Stephbou08) 20 mai 2013