* Disponible en DVD Blu-ray · DVD · DVD Octobre 2013 · Films & media · Grains de sel de la rédaction · Science-Fiction
After Earth de M. Night Shyamalan – Un blockbuster américain intimiste en DVD, Blu-Ray
Synopsis
Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les espèces animales qui ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash.
Pour avoir une chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer ensemble et à se faire confiance…
M. Night Shyamalan se lance dans la science-fiction avec un budget de super production américaine : Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide.
Les précédents succès de M Shyamalan étaient plus orientés fantastique que sciences fiction, on parle de Sixième sens qui avait boulversé la narration et l’énigmatique et incassable, fragile et intense film sur la réflexion qui laisse sa part d’imagination au spectateur.
Alors lorsque ce réalisateur se lance dans un film de science fiction, il tente une approche avec la même envie de raconter une histoire et une relation entre les personnages, ici le père et son fils, à la vie comme à la scène entendez la famille Smith, Will et Jaden.
Ce qui a surpris et même déçu le public américain m’a plutôt séduite. Les amateurs de pure SF n’y retrouveront pas leurs petits, tant il est vrai qu’à part quelques vaisseaux spatiaux, fourchettes évoluées et combinaisons ultras réactives à l’environnement, l’univers de la SF n’est que la gentille trame de départ et non l’aboutissement d’images virtuelles phénoménales.
Voilà Will Smith, guindé dans son habit blanc amidonné de super héros militaire américain qui n’éprouve aucune peur , qui doit s’en remettre corps et âme à son jeune adolescent de fils , lui-même torturé par ses remords. De la science fiction pour cadre la Terre pour environnement hostile, voici l’histoire d’un parcours initiatique du passage à l’âge adulte que Jaden/Kitaï devra effectué sous les yeux de son père (quand la fiction rejoint la réalité … ) . C’est David Caradine qui aurait pu jouer les grands-pères de ce couple-ci, car comme son grand maitre lui indiquait la sagesse qu’il devrait avoir pour affronter les épreuves lors de son éducation de jeune moine shaolin, Will Smith immobilisé guidera son fils par la voix, même la pensée, il est aux manettes de sa vie, un gamer dans un jeu vidéo.
Le film a justement un aspect troublant dans la ressemblance entre le père et le fils (et pour cause) ce qui ne rend pas anodins les dialogues et les situations entre les 2 même si ce sont des acteurs.
Le jeune Jaden est un jeune acteur efficace, sa jeunesse est un atout formidable dans le film ou il apparaît parfois à la fois comme un enfant et son visage et son corps ressemblent parfois à celui d’un jeune adulte. On a l’impression d’assister à la transformation en direct de la chrysalide !
Ce qui m’a toujours amusé dans les romans ou les films d’anticipation, ce sont ces petits rien qui font que la vie a évoluée. Dans ce film, tout ce qui tourne autour de la survie des personnages a été bien développé sans être toutefois excessivement original. Mais je ne peux m’empêcher de trouver amusant qu’alors que nous sommes dans une société de plus en plus scientifique et créatrice de technologies au service des hommes, les pauvres ranger d’After Earth n’ont pour se défendre que cette arme qu’ils trouvent splendide, un coutelas fait de fibres intelligentes qui peut se transformer à loisir en différentes lames ou sabres plus tranchants les uns que les autres en pianotant sur son manche , mais que cette arme ne peut en aucun cas neutraliser à distance une vilaine bébête qui nous dégusterait avec plaisir pour petit déjeuner, cela me sidère. Alors dans un film japonais médiéval je ne dis pas, mais dans plus d’un millénaire en l’an 3000 et des brouettes, c’est quand même un peu ballot, vous ne trouvez pas ?
Allez, j’arrête mon cinéma, comme disait papa et je vous souhaite une Bonne séance !
En Savoir plus :
AFTER EARTH est le premier film tourné avec la caméra numérique dernier cri de Sony, la F65 à résolution 4K. Son capteur est de 8K, avec environ 20 millions de pixels au total en 16-bit linéaire de sortie sur fichier RAW. Elle offre une fidélité à l’image filmée supérieure aux autres caméras numériques professionnelles.
Les 750 plans du film qui ont nécessité des effets visuels ont été supervisés par Jonathan Rothbart et son équipe. Il déclare : « Nous avons pu utiliser des effets très variés sur ce film. Nous avons dû imaginer des créatures interagissant avec divers environnements dans différentes situations. On a des environnements entièrement numériques pour les plans dans l’espace avec la pluie d’astéroïdes. Il a par ailleurs fallu que nous inventions d’autres univers à partir de prises de vues réelles, et enfin nous avons dû transformer l’aspect actuel de la Terre. Cela fait à chaque fois appel à des techniques différentes, ce qui nous a donné l’occasion d’exprimer notre créativité et de nous en donner à cœur joie. »
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Will Smith séduit le public français
LeFigaro.fr – par Marie Turcan
publié le samedi 13 juillet 2013
Quelques Chiffres … Box-office
Il n’a peut-être pas séduit aux États-Unis, mais son film est premier au box-office français de cette semaine du 5 au 11 juin. C’était la première semaine de diffusion en salles pour After Earth de M. Night Shyamalan, qui, avec 548.000 entrées, a réussi à détrôner Very Bad Trip 3, à l’affiche depuis déjà 15 jours.
“After earth” n’est pas tout à fait le navet annoncé
Télérama – par Aurelien Ferenczi
publié le dimanche 7 juillet 2013
C’est le film sur lequel il fait bon taper : 1/ c’est un naufrage au box-office américain, mettant en péril la domination de la star des stars mondiales, Will Smith, 2/ on le soupçonne – et on a très probablement raison – de prosélytisme scientologue, ainsi qu’en témoigne la confession envahissante de son acteur principal, le prêchi-prêcha philosophique de son script, sans compter la tagline implacable (ou imbécile, c’est selon) : « La peur est un choix ». On va quand même voir After Earth, et on découvre qu’il ne s’agit pas d’un blockbuster ordinaire, plutôt d’un film modeste, charmant, sans la recette épuisante des superproductions d’anticipation (deux tiers d’univers dystopique, un tiers de baston pyrotechnique).
After Earth ( & L’Inconnu du lac)
France Culture – La Dispute – animé par Arnaud Laporte
émission du mardi 11 juin 2013
avec les critiques :
– Charlotte Garson (Cahiers du Cinéma)
– Lisa Nesselson (Screen et France 24)
– Jean-Baptiste Thoret (Charlie Hebdo)
début à 31’40 ». Peut apercevoir une once de compliment ? Il faut bien écouter!
“After Earth” : l’univers de Shyamalan condensé en un seul film
LesInRocks.com – par Hendy Bicaise
publié le mardi 4 juin 2013
Quitte à flirter avec la boulimie égotique d’autocitations, After Earth compile ses obsessions : la paternité mise à mal (Incassable), le contrôle de la peur (Sixième sens), une course à l’aveugle pour sauver un être cher (Le Village). Plus généralement, Shyamalan reste fidèle à lui-même : le rythme est lent, les dialogues susurrés, les gestes calmes, pour mieux faire déton(n)er les scènes d’action. Le film devient une capsule temporelle, prête à transmettre son cinéma aux générations à venir.
After Earth: étrangers sur la Terre
LeFigaro.fr – par Marie-Noëlle Tranchant
publié le mardi 4 juin 2013
Séduisant Ce commentaire de Marie-Noëlle Tranchant pour qui aime la SF
Futurisme raffiné
M. Night Shyamalan excelle à faire sentir le suspense qui naît du mystère d’une nature immémoriale, animée de souffles étranges, de traces de carnage, d’oiseaux formidables, de vestiges de la présence humaine. À travers des paysages somptueux de forêts, de montagnes, de chutes d’eau, sa mise en scène tient sans cesse la balance entre menace et splendeur. Et il joue subtilement du contraste entre ce monde primitif et la civilisation de la planète Nova Prime.
M Night Shyamalan : Avec After Earth j’ai adore faire de la Science Fiction
LEXPRESS.fr – propos recueillis par Emmanuel Cirodde et Guillaume Wegener
publié le mercredi 5 juin 2013
Propos du réalisateur d’After Earth – en anglais sous-titré
M. Night Shyamalan : «Je prépare du thé mais on le vend comme du Coca»
LeFigaro.fr – entretien conduit par Phalène de La Valette
publié le mercredi 5 juin 2013
M. Night Shyamalan (Sixième Sens, Le Village) plaide pour un cinéma hors catégorie, à juger sans idées reçues.
M. Night SHYAMALAN – Pour moi, tous les films sont avant tout des drames. J’y distille ensuite des éléments comme le fantastique, l’horreur ou, ici, la science-fiction. Le plus souvent, je mélange les genres, comme dans Signes qui, malgré ses extraterrestres, n’est pas tout à fait de la SF.