Films · Grains de sel de la rédaction · thriller
Borgman d’Alex van Warmerdam, un film d’auteur, noir, proche du diabolique !
Synopsis
Camiel Borgman surgit dans les rues tranquilles d’une banlieue cossue, pour sonner
à la porte d’une famille bourgeoise.
Qui est-il ? Un rêve, un démon, une allégorie, ou l’incarnation bien réelle de nos peurs ?
Alex Van Warmerdam est un de ces réalisateurs dont on dit qu’ils ont un univers et si certains cherchent encore à définir le film d’auteur alors Borgman en est un bel exemple.
Dans sa douce folie, Alex Van Warmerdam a souhaité avec ce film découvrir les franges obscures de son imagination et découvrir ce qu’il y trouverait.
Lors d’un bel été, un homme pourchassé par un curé et deux hommes armés s’introduit dans une maison bourgeoise d’un couple, de leurs trois enfants et de la nounou. C’est le point de non-retour, le mal va s’insinuer dans cette famille heureuse et blonde du nord de l’Europe et distiller son venin.
Dans ce récit fantastique, le spectateur ne peut avoir aucun repère puisque tout est permis. Aussi le déroulement de l’histoire se fait surprenant et hallucinant tant la maitrise du récit est parfaitement orchestrée. Le réalisateur nous manipule tout autant que cette famille et l’on voit le mal, le vilain, Satan ou tous les noms que vous oserez lui donner venir traquer et faucher la douceur de vivre d’une famille rangée.
C’est un cinéma très typique du nord de l’Europe, une photo désaturée un brin intemporelle un brin nostalgique, et un cadrage absolument géométrique donne une rigidité au visuel dans lequel l’absurde se plait à trancher.
À mon gout ce n’est pas son meilleur film, j’ai préféré les Habitants qui a déjà une vingtaine d’années, mais qui ressort ces jours-ci en DVD.
Allez, j’arrête mon cinéma, comme disait papa et je vous souhaite une Bonne séance !