Grand Central de Rebecca ZLOTOWSKI en DVD le 4 janvier

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3 BONNES RAISONS DE VOIR CE FILM :

• L’originalité du sujet et beaucoup d’ambition pour ce double thème, frôler la mort, donner la vie; à l’heure où la fibre écolo se déverse sur la planète avec plus ou moins de réussite, Rebecca Zlotowski plonge et contamine une histoire d’amour naissance dans le bain des atomes crochus et maléfiques. La quête d’une passion soumise cette fois au danger extrême, inodore, mais excessivement visuel. Il y a beaucoup à dire sur la réflexion de ce scénario dans le quel les sentiments les plus intenses sont mêlés. L’amitié et la solidarité; la vie et la mort; La peur et l’envie; Le dévouement et la trahison…
• Rebecca Zlotowski s’appuie sur deux univers visuellement opposés : une centrale froide, futuriste et anxiogène face à la précarité extrême de ces mineurs de l’atome vivant chichement dans les mobiles homes du camping voisin. Entre les deux, le fleuve barrière naturelle aux angoisses qui abrite un temps les amours infidèles des jeunes amants. La solidarité comme règle immuable, empoisonne le cœur de celui qui trahit. On retrouve le schéma actualisé de la puissante industrialisation méprisante à sa façon le sacrifice des ses travailleurs, de la chair fraîche pour du nucléaire.Le thème est très riche et les croisements de situation sont bien tissés.
• Les acteurs incarnent ces figures avec dignité ; un rôle subtil pour Tahar Rahim, qui se laisse embarquer et donne à son personnage de vagabond une fraicheur et une quasi-naïveté efficace.

ET 3 RAISONS DE FAIRE L’IMPASSE : 

• Les références à l’Amérique et au cinéma du XX ème siècle sont nombreuses et c’est plaisant de trouver « charlie ». On traverse du Road movie pour finir dans le néant d’un Germinal, mais malgré toutes ces excellentes intentions, peu d’émotion.
• Les caméras à l’épaule et les pertes de point sont nombreuses dans le suivi des jeunes garçons marginaux ; On a compris le message.
• Pour un sujet si emphatique, la fin est trop absente pour les enjeux mis en place.