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La fille de nulle part – la revue de 10h
À découvrir ci dessous les critiques du film de Monsieur Brisseau.
Rappel du synopsis
Michel, professeur de mathématiques à la retraite, vit seul depuis la mort de sa femme et occupe ses journées à l’écriture d’un essai sur les croyances qui façonnent la vie quotidienne. Un jour, il recueille Dora, une jeune femme sans domicile fixe, qu’il trouve blessée sur le pas de sa porte et l’héberge le temps de son rétablissement. Sa présence ramène un peu de fraîcheur dans la vie de Michel, mais peu à peu, l’appartement devient le théâtre de phénomènes mystérieux.
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Jean-Claude Brisseau, cinéaste atypique
LesInRocks.com – par Jean-Baptiste Morain
publié le lundi 18 février 2013
Ce beau portrait dépeint par Jean Baptiste Morain nous dévoile, à coup sure, un réalisateur grand Cinéphile et laborieux au sens premier du terme. capable de coup de génie.
Une biographie agréable à parcourir.
Les Films du losange, la boîte de prod fondée par Barbet Schroeder et Rohmer, produit son premier long, Un jeu brutal (1982). Mais Brisseau reste prof, en parallèle, jusqu’au succès de Noce blanche (1989), qui va lui permettre de quitter l’enseignement, les HLM. C’est De bruit et de fureur (1988) qui l’a vraiment lancé.
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Noce blanche est un succès, le sommet de sa carrière en matière commerciale. Brisseau sent qu’il peut entrer dans la cour des grands. Mais c’est loin d’être son film préféré, aujourd’hui il y trouve des éléments un peu commerciaux, faciles… Car Brisseau a quelque chose de pur, d’honnête. “Oui, monsieur (il vous appelle souvent comme cela), je suis resté de gauche. Et chrétien.”
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aujourd’hui, il produit ses films avec trois euros six centimes. Mais réussit toujours à filmer la peau des corps féminins avec un soin qui rappelle à la fois le cinéma hollywoodien et la peinture de la Renaissance.
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La Fille de nulle part, de Jean-Claude Brisseau
VivaLaCinema.net – par Claire Faverial
publié le vendredi 15 février 2013
VivaLaCinema a vu ce film mais Claire est loin d’avoir été subjuguée par « La fille de nulle part ».
Brisseau domine son sujet et apparaît ici maître de tout, dans son élément décidant de croire à l’incroyable sans en avoir peur, recherchant le mysticisme ou en analysant les religions et les croyances. Un long discours sur le sens de sa vie (ou de celle de son personnage) seul depuis plus de 20 ans et qui livre ici toute sa réflexion sur la vie à une jeune fille qui l’écoute et lui permet de rebondir et d’achever son travail. J’adorerai voir un film avec de telles intentions, mélanger de la poésie et de l’irréalité, des phénomènes paranormaux et les balbutiements de la rencontre de deux êtres en quête chacun de chaleurs humaines. J’adorerai être bouleversée par l’explication du sens de la vie…
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Je n’ai pas trouvé d’ouverture, de fenêtre sur la vie, ni sur son sens. Mais je n’ai pas trouvé d’innocence dans ce film peut-être de la naïveté. Je n’ai pas trouvé de réponses aux questions de ce film, alors que tout est bouclé.
Les trois coeurs du Cercle – La fille de nulle part
Canal + Le Cercle (extrait) – présenté par Frédéric Beigbeder
du vendredi 8 février 2013
La Fille de nulle part
LaVie.fr – par Frédéric Theobald
le jeudi 7 février 2013
S’il fallait faire un éloge des vertus du dénuement en matière de création, cette Fille de nulle part serait un modèle. Avec un rien, Jean-Claude Brisseau bricole un film aussi vivifiant qu’étrange où l’on cause mythes, rêves, croyances, religions…
Continuons par un entretien, et quelques bierres partagées, entre Jean-Claude Brisseau le réalisateur, et Jérémi Couston de Télérama
Un cinéaste au fond des yeux #126 : Jean-Claude Brisseau, réalisateur de “La Fille de nulle part”
Telerama.fr – propos recueillis par Jérémie Couston
publiés mercredi 6 février 2013
Il est obsédé par “l’idée paradoxale de faire des films originaux mais grand public”. Sa “Fille de nulle part”, en salles depuis le 6 février, a reçu le Léopard d’or au festival de Locarno. Jean-Claude Brisseau répond à notre questionnaire intime et cinéphile.
Pourquoi filmez-vous ?
Parce que j’aime bien faire des films. J’aime faire des choses difficiles en donnant l’impression que c’est facile. C’est lié à mes amours d’enfance où je vivais dans un monde d’illusion pour échapper à la vie quotidienne.Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ?
J’ai l’impression que tout est quasiment terminé. J’en ai tellement pris dans la gueule que je ne suis pas très optimiste. Subsiste l’envie de faire des films qu’on ne voit pas ailleurs…
La fille de nulle part. Ce film est il un OVNI ?
Écoutons son réalisateur sur France Culture
Le RDV avec Jean Claude Brisseau
France Culture – Le RenDez-Vous – entretien conduit par Laurent Goumarre
émission du mercredi 6 février 2013
LA FILLE DE NULLE PART – Interview de Jean-Claude Brisseau
Ciné + La Semaine Cinéma (extrait) – présentée par Hélène Verbois
du mercredi 6 février 2013
“La Fille de nulle part”: un film bouleversant et essentiel
LesInRocks.com Serge Kaganski
le mardi 5 février 2013
Serge Kaganski, nous donne toutes les raisons de voir le film de Jean-Claude Brisseau.
Jugez vous même ; extraits :
Cette fraîcheur de débutant est le premier effet du film, qui continue de transmettre une idée essentielle, d’autant plus forte ici qu’elle est portée par un cinéaste connu et chevronné
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L’autre effet touchant de La Fille de nulle part consiste à totalement déjouer les attentes éventuelles de spectateurs qui seraient attirés par la réputation de Brisseau, Barbe-Bleue qui croquerait les jeunes actrices innocentes…
et conclu
Dans un pays qui souffre tellement de la fracture peuple/élite, Brisseau et son cinéma fusionnent ces deux pôles supposés inconciliables. La Fille de nulle part dit que le cinéma exigeant, la métaphysique, ce n’est pas réservé aux bourgeois, ça peut être pour le peuple et par le peuple.
Libération nous livre aussi, dans l’article de Olivier Séguret, le charme de ce film.
Brisseau intérieur
Next.Liberation.fr – par Olivier Séguret
le mardi 5 février 2013
Plus que jamais, le cinéma de Brisseau s’affirme ici dans une géométrie qui échapperait aux lois d’Euclide. Un cinéma de la peinture et de la sismographie. Les ondes et vibrations que le film s’emploie à capter sont certainement de la nature la plus fugitive, liquide et immatérielle. Mais leur amplitude est immense et le cercle de leur influence à la surface du monde de Michel ne cesse de s’élargir, menaçant finalement d’atteindre au plus profond le spectateur, et de l’engloutir à son tour sous sa sphère.
«On s’est servis d’une poussette pour les travellings»
Next.Liberation.fr – entretien conduit par Julien Gester
publié le mardi 5 février 2013
Autre entretien, mais celui ci est tres axé sur le tournage et la production du film.
Jean-Claude Brisseau revient sur les raisons qui l’ont poussé à tourner, chez lui, avec des moyens rudimentaires, un home-movie pourtant ambitieux.
Pensez-vous que vous auriez pu réaliser un film aussi libre et détaché des genres dans un cadre de fabrication industrielle classique ?
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Pour revenir à votre question, je pense que c’est culturellement compliqué, en France, de mélanger les genres. Même les films de Godard, Truffaut ou Renoir qui s’y sont essayés ont été des échecs. Le fait d’hybrider de la poésie avec des éléments fantastiques ou grotesques, cela n’est pas inscrit dans notre culture, pas conforme. C’est quelque chose de beaucoup plus anglo-saxon, profondément enraciné chez Shakespeare.
La fille de nulle part, bouts de ficelle et sincérité
La-Croix.com – par Corinne Renou-Nativel
le mardi 5 février 2013
Une critique en demi teinte
Léopard d’or au festival de Locarno, ce film fait-maison avec un budget minuscule agace à plus d’un titre, mais séduit par sa sincérité.
Ne feignons pas de l’ignorer : l’économie de bouts de ficelle qui a prévalu à la réalisation du film se voit à l’écran. Le maquillage de Dora, blessée par son agresseur, ne fait pas illusion une seconde.
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Jean-Claude Brisseau, acteur sans jeu, aurait dû rester derrière la caméra. Les longs dialogues autour du manuscrit paraissent filandreux. Et pourtant, malgré tous ces défauts patents, le spectateur finit par se trouver happé par le récit et les personnages attachants de ce film austère et poétique, aussi sincère que naïf.
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