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PALME D’OR : « La vie d’Adèle » d’Abdellatif Kechiche – en DVD le 26 Février
Synopsis
A 15 ans, Adèle a deux certitudes : elle est une fille, et une fille, ça sort avec des garçons. Le jour où elle aperçoit le bleu des cheveux d’Emma sur la grand’place, elle sent que sa vie va changer. Seule face à ses questions d’adolescente, elle transforme son regard sur soi et le regard des autres sur elle. Dans son amour fusionnel avec Emma, elle s’accomplit en tant que femme, en tant qu’adulte. Mais Adèle ne sait pas faire la paix, ni avec ses parents, ni avec ce monde plein de morales absurdes, ni avec elle-même.
Assise dans la salle de cinéma, durant trois heures, face à l’écran il m’a été difficile de m’extraire des contextes polémiques et honorifiques qui ont précédé le film. Aussi, en sortant de la salle j’étais assez perplexe de n’avoir pas pris la claque attendue, je marchai hagard vers ma galette déjeuner en me demandant si je devais immédiatement stopper net mon travail de chroniqueuse ou si j’allais exprimer mon opinion plus mitigée à propos de ce film au risque d’explorer une autre sensibilité, la mienne et ainsi de vous proposer une lecture un peu différente des plaidoyers dithyrambiques qui font aujourd’hui profusion.
La caméra de Kechiche est un instrument d’observation monde humain, comprenez une sorte de microscope pour humanoïde. Derrière son instrument, le réalisateur scrute à la loupe les pores de la peau d’Adèle (Adèle Exarchopoulos), le nez qui coule souvent, les dents dévoilant parfois un sourire ou avalant des quantités de spaghettis, les cheveux, en chignon, puis défaits, puis en chignon, puis non défaits, les joues, les yeux, le regard, le menton, les lèvres, le ventre, les seins, les fesses, le sexe et tout le reste.
Pour observer, il faut du temps et de la patience alors le réalisateur lui consacre le temps nécessaire pour filmer le sommeil, le quotidien, les aller-retour en transport en commun, les ébats amoureux. Le film est monté de tous ces petits riens qui font la vraie vie, un documentaire à l’échelle 1 de la vie d’Adèle. C’es longs plans font à la fois partie du charme et de la traque de l’observateur, de sa patte mais font également partie de l’aspect plus fastidieux du montage. On n’est pas tous amoureux d’Adèle et on n’a pas tous ressenti ce besoin de s’imprégner de ses moindres odeurs, de sa moindre intimité quotidienne.
Cette observation scrupuleuse nous amène à ressentir le film comme une sorte de « leçon » de la part de Kechiche à deux niveaux : le récit simplifié par rapport à la BD dont le film s’est inspiré et la trame scolaire et littéraire qui jalonne le film.
Inspiré de la BD, Bleu est une couleur chaude de Julie Maroh qui a reçu pour cette œuvre le prix du public au festival de la BD d’Angoulème, Kéchiche va s’employer à éviter tout élément déstructurant et mélodramatique (le rejet de l’homosexualité parental, la maladie, la mort) pour coller uniquement à l’essence même de la passion amoureuse, de la relation amoureuse, n’ayant pour obstacle que ses propres démons. Une leçon de simplicité et de dénuement dans l’écriture.
L’importance de l’éducation et de l’apprentissage sont également au cœur du sujet, une sorte d’exercice Action-réaction démonstratif à l’attention du spectateur.
Action : « je suis une femme… » les premiers mots du film, lus par un élève de la classe d’Adèle au cours de français, extraits d’un texte de Marivaux.
Réaction : Adèle a 17 ans, et découvre sa sexualité de jeune femme au fur et à mesure de la lecture de ces textes qui lui ouvre les portes de la connaissance, de la réflexion et du questionnement de soi. De Marivaux à Clèves ou à Ponge ( de l’amour à la prédestination et aux vices), les analogies du ton professoral « j’affirme et je prouve » sont la base de la narration. Une fois dans le monde professionnel, Adèle alors institutrice enseignera à son tour aux enfants le bénéfice des sciences de l’éducation.
Leçon plus concrète cette fois lorsque l’on aborde les scènes de sexe qui ont suscité un grand émoi dans les commentaires cannois. Pour l’une des premières fois au cinéma dans un grand film, La vie d’Adèle aborde le thème de l’homosexualité féminine. Pour rester dans le timing du montage et de la durée des plans, la première relation entre Adèle et Emma (Léa Seydoux) durera et durera à l’écran. Et pour ne rien oublier de cette relation lesbienne, Kéchiche filme ses actrices dans de multiples positions, fessées à l’appui, faisant jouir extatiquement la jeune et novice Adèle. Malgré toute sa bonne volonté et sa passion dévorante, elle n’obtiendra que la note de 14 attribuée par son amante « pour cause de manque d’expérience. » Le texte d’un côté insiste sur la naissance de leur pratique sexuelle mais Kéchiche film un duo averti et très explicite des pratiques lesbiennes. De ces leçons, toutes ne m’ont pas convaincue :
quitter à 17 ans son premier amant après une première nuit en sentant que cette relation ne lui convient pas, jouir encore et encore avec une grande expertise lors d’une nouvelle première relation. La scène de l’anniversaire où l’on oppose schématiquement d’un côté le monde estudiantin des beaux arts et ses propos avertis et de l’autre l’inquiétude simpliste de la maitresse de maison envers ses invités. Tout oppose ces deux mondes culturels et le montage insiste lourdement.
Ainsi en filmant au plus près, en très gros plans et pendant très longtemps, Kéchiche traque la moindre émotion et amène ces actrices à se surpasser. Le montage très elliptique sur près d’une petite dizaine d’années lui permet également de faire évoluer ces personnages. Il n’y aurait même pas eu besoin d’accessoires : Même sans le bonnet de l’adolescente, les lunettes de l’institutrice ou ses coupes de cheveux, le réalisateur arrive avec minimalisme et une infinie précision de mise en scène à faire grandir devant la caméra sa jeune Adèle. Certaines actrices passent à la postérité avec de tels rôles dans les mains d’un mentor qui en a extrait la substantifique moelle et profitent de ce tremplin pour concrétiser leur talent, d’autres pas, l’avenir nous le dira.
Quant au propos lesbien, il est relativement minoré du fait de la simplicité et de l’évidence du récit d’une passion quels que soient les sexes en présence , c’est ainsi que le film est généralement analysé. Mais ne nous y trompons pas, il s’agit bien de l’amour de deux femmes, et merci à Kéchiche d’avoir réussi à rassembler autour de ce sujet et de pouvoir sortir ce film sur 366 copies, d’autres pays seront plus regardant et malheureusement bien moins tolérant.
La vie d’Adèle est donc un film remarqué et remarquable, mais dont l’insistance à souligner les moindres émotions et cette volonté de clouer et surligner chaque point sur son i m’a privée d’un exquis voyage au pays de l’amour.
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A voir sur notre chaîne Youtube LesBAdeVivalaCinema publiée le 06/09/2013
Extraits :
La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche (extrait 1) par Telerama_BA
La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche (extrait 1) par Telerama_BA
La vie d’Adèle: « Je viens à Cannes depuis 1994 et je n’ai jamais vu mieux »
LEXPRESS.fr – par Thierry Chèze et Christophe Carrière
émission du jeudi 23 mai 2013
Ouah! Un tel enthousiasme …
Avant dernier film français à entrer en compétition, La vie d’Adèle, d’Abdelatif Kéchiche a bouleversé Thierry Chèze de Studio Ciné Live et Christophe Carrière de L’Express.
La vie rêvée d’Adèle Exarchopoulos
LEXPRESS.fr – par Gilles Médioni
publié le jeudi 23 mai 2013
« Le Bleu », comme elle appelle le film, a été son baptême du feu. De retour dans la vraie vie, Adèle a revu pour la sixième fois American History X, qu’elle trouve génial (trois fois génial). Ecouté ses disques de chevet, Lauryn Hill et la BO de Rize, de David LaChapelle. Et décidé de ne pas repasser son bac raté à 1 point. Cannes l’attend. Et après? « Je verrai bien où le vent me portera. » La vie d’Adèle est devant elle.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/cinema/la-vie-revee-d-adele-exarchopoulos_1248296.html#0XU6VmZR3VxE90HP.99
“La Vie d’Adèle”, d’Abdellatif Kechiche, histoire d’amour bouleversante, classique avant l’heure
Télérama – par Aurelien Ferenczi
publié le jeudi 23 mai 2013
Aurélien Ferenczi sous le charme d’Adèle
Déjà magnifique récit d’apprentissage, La Vie d’Adèle s’avère in fine l’un des plus beaux films d’amour que l’on ait vus depuis longtemps, dans laquelle chacun peut se reconnaitre. Beaucoup d’options s’offrent désormais aux jurés : il serait étonnant qu’ils soient insensibles à la beauté de ce film magistral.
La vie d’Adèle, un «chef-d’œuvre bouleversant»
LeFigaro.fr – par Maxime Pargaud
publié le jeudi 23 mai 2013
Si les tweets donnent la tendance, alors …
le film rencontre les éloges de la presse et l’impatience du public, qui devra attendre le 9 octobre 2013 pour le voir en salles.
Avec Kechiche, Adèle Exarchopoulos «mange l’écran»
LeFigaro.fr – par Olivier Delcroix
émission du jeudi 23 mai 2013
Dimanche, Adèle Exarchopoulos pourrait recevoir le prix d’interprétation féminine. Cela la surprendrait, a-t-elle avoué en conférence de presse. «On verra», répond-elle vaguement. «Inch Allah», espère-t-elle fortement.
Cinq choses à savoir sur Adèle Exarchopoulos
LeFigaro.fr – par Morgane Giuliani
publié le jeudi 23 mai 2013
Le théâtre dès l’enfance
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19 ans et 10 films à son actif
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La Vie d’Adèle, le film qui va tout changer
…/…
Kechiche change le nom du film pour elle
…/…
Elle n’a pas son bac
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CANNES 2013: «LA VIE D’ADÈLE», LE SÉISME KECHICHE
Slate.fr – par jean-Michel Frodon
publié le jeudi 23 mai 2013
Le Festival de Cannes a pris une baffe. Une grande baffe très douce et très puissante, administrée par un cinéaste au sommet de son art nommé Abdellatif Kechiche. On dira que La Vie d’Adèle, chapitre 1&2 raconte une histoire d’amour entre deux jeunes femmes. Ce ne sera pas faux, il n’est pas certain que ce soit juste.
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L’amour et le sexe entre filles filmés par Kechiche : bouleversant
Rue89.com – par Olivier De Bruyn
le jeudi 23 mai 2013
Libre adaptation du « Bleu est une couleur chaude », la bande dessinée de Julie Maroh, le film suit au plus près, en trois heures de temps balisées par de brutales ellipses, quelques années dans la vie d’Adèle, une jeune femme de Lille, d’abord lycéenne, puis institutrice.
La puissance du film, comme celle de toute œuvre majeure, repose sur sa mise en scène, son art si subtil de donner à voir et à éprouver plutôt que d’expliquer et de souligner les intentions.
« LA VIE D’ADÈLE » D’ABDELLATIF KÉCHICHE: UNE BOMBE FILMIQUE
LesInRocks.com – par Serge Kaganski
le jeudi 23 mai 2013
Putain quel film ! Dans la catégorie des grands séismes cannois, La Vie d’Adèle, chapitre 1 & 2 rejoint Mulholland drive, Elephant, Blissfully yours, Holy motors, ce genre d’objet qui fait soudainement exploser le festival et pulvérise le reste du programme.
«La vie d’Adèle», dans le volcan de la passion amoureuse
La-Croix.com – par Jean-Claude Raspiengeas
le jeudi 23 mai 2013
Dans son cinéma, Kechiche avance frontalement. Il filme les corps au plus près jusque dans les aspects volcaniques de l’amour physique, capte avec acuité les dynamiques de groupe …
…/…
On a rarement vu au cinéma des larmes d’une telle profondeur, sortie des ténèbres de l’âme.
Adèle Exarchopoulos raconte tout : les scènes de sexe avec Léa Seydoux, la première rencontre avec Kechiche, le tournage du film qui l’a révélée
CinéObs (cinema.nouvelobs.com) – propos recueillis par Sophie Grassin et Marie-Elisabeth Rouchy
publié le vendredi 24 mai 2013
Les scènes de sexe
Elles ne sont absolument pas chorégraphiées puisque tout, chez Abdel, s’ancre dans le réel.
…
Mais le fait qu’Adèle découvre ce plaisir-là avec une fille m’a beaucoup aidée. C’était aussi mon cas, j’avais donc le droit de me montrer maladroite ou de me sentir déstabilisée. Et puis Léa Seydoux est une partenaire très généreuse et une belle personne.
« La Vie d’Adèle chapitres 1 et 2 » mériterait la Palme
CinéObs (cinema.nouvelobs.com) – par Pascal Mérigeau
publié le jeudi 23 mai 2013
Au moins le titre est clair
Tout dire d’un même élan ou, mieux infiniment, tout montrer d’un même mouvement, c’est précisément le prodige qu’accomplit là encore Abdellatif Kechiche, dont chaque scène qu’il filme est un moment de cinéma comme peu de cinéastes osent seulement les rêver.
et c’est élégamment dit
« La Vie d’Adèle… » : la Palme serait exagérée, mais un prix d’interprétation…
CinéObs (cinema.nouvelobs.com) – par Guillaume Loison
publié le jeudi 23 mai 2013
Il faut dire un mot sur les actrices, muses et partenaires actives du cinéaste. De la révélation Adèle Exarchopoulos, l’Adèle du titre, qu’on peut voir comme l’aboutissement de la femme Kechichienne (sensuelle, triviale, exaltée sous contrôle – sa diction est parfaite en toutes circonstances), à Léa Seydoux, (dominante, pro : le rôle au fond le plus compliqué des deux parce que le plus ingrat), elles entretiennent l’impression d’un film aux frontières rigides à l’intérieur desquelles se déploie une liberté folle.
Léa Seydoux : « Ce que vous voyez dans La Vie d’Adèle, on l’a vraiment fait »
Premiere.fr conférence de presse retranscrite par La Rédaction
publié le jeudi 23 mai 2013
Film d’une ampleur démente, morceau de bravoure érotique et sensuel porté par deux magnifiques actrices, La Vie d’Adèle est le chef-d’oeuvre de Kechiche. Présenté en compétition au Festival de Cannes 2013, le film triomphera-t-il au palmarès ? L’équipe – Kechiche, Seydoux, Exarchopoulos et le producteur Vincent Maraval – est venue le défendre en conférence de presse.
REVIEW – La Vie d’Adèle : un film vivant où l’on aime et l’on baise
Premiere.fr – par Christophe Narbonne
publié le jeudi 23 mai 2013
No comment
La vie d’Adèle est un morceau de bravoure filmique, trois heures de pure mise en scène au cours desquelles l’héroïne du titre est secouée par les forces telluriques de l’amour … /… une succession de moments de vie captée par une caméra collée aux corps et aux visages, qui ne trichent pas.