Le Géant égoïste (the selfish giant) de Clio Barnard, du drame à l’état sauvage !

Synopsis

Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés.
Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger.
L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?

TOUTES LES BONNES RAISONS DE VOIR CE FILM :

Ken Loach peut se concentrer sur sa part des anges la relève est assurée et au féminin !
On connaissait les banlieues populaires de l’Angleterre et la rudesse de ces conditions de vie, mais l’humour et flegme britannique ponctuait généralement la noirceur de cette vie par un trait d’esprit et présentation sous forme de comédie dramatique ; point de rire à l’horizon, de la poésie, des tableaux surréalistes comme de véritables courses de trot sur autoroute à la « Fast and Furious » ou les bolides sont remplacés par des canassons ; du drame à l’état sauvage !
Deux jeunes acteurs inexpérimentés mais avec une puissance dramatique exceptionnelle. On les déteste pour leur insolence et leur rage, on les admire pour leur résistance et leur amitié.
Le monde vu à travers des yeux d’enfants, maltraités par la vie. Un conte cruel dans lequel, le déterminisme social prend finalement une part importante.
La vie des ferrailleurs nous ramène à un passé qui se modernisme mais n’en reste pas moins violent, primaire et égoïste
Clio Barnard n’a pas froid aux yeux, sa fiction n’a malheureusement rien à envier à la réalité. Puissant !