comédie dramatique · Grains de sel de la rédaction
Le Premier homme de Gianni Amelio
Synopsis
Août 1957. Un écrivain célèbre d’une quarantaine d’années, Jacques Cormery, rend visite à sa mère qui demeure à Alger. La ville est en état de guerre. Il se souvient de ses années d’écolier, de ses amis européens et algériens et de M. Bernard, cet instituteur qui l’a projeté vers une vie inconcevable pour un enfant né dans une famille pauvre et analphabète. Fidèle à son passé, que peut-il faire pour réconcilier ceux qui comme lui, pieds-noirs et algériens, sont nés sur le même sol, mais que le mouvement de l’histoire a transformés en ennemis héréditaires ?
texte du Grain de sel
J’ai vu le film « Le Premier homme », biopic inachevé d’Albert Camus
Faire un bond dans le passé si proche et encore méconnu de l’Algérie d’avant-guerre, de ce qui fut la vie des pieds noirs et des Arabes de ces années. Albert Camus est mort en 1960, avant donc les sanglants « évènements » comme on dit de la guerre d’indépendance. Alors il est difficile d’arrêter un récit aux prémices d’un épisode si douloureux pour la France et l’Algérie. Mais c’est le choix de son réalisateur l’Italien Gianni Amelio en mettant en images ce texte.
J Gamblin dira dans ce film : « je suis algérien, je hais la terreur, mais si vous touchez à ma mère qui a autant souffert que vous, alors je serais votre ennemi. » Cette phrase prononcée un peu avant la fin du film (sans dévoyer l’histoire) est un cri d’espoir et de peur, mais le film s’arrête là. Sa mère répond aussi à Jacques Gamblin lorsqu’il l’a prie de retourner en France avec lui: « La France est belle, mais il manque les Arabes ». On peut ainsi ressentir toute la beauté du texte, mais que Gianni Amelio n’a pas forcément exploité en images cette splendide matière première.
Ce biopic raconte la jeunesse pauvre de son héros, des anecdotes d’école et de celui qui a changé sa vie en l’instruisant et le guidant, les relations affectueuses et parfois difficiles avec sa famille. De facture très classique sur un montage entre souvenirs et temps présent, on arpente avec lenteur les rues d’Alger en espérant ressentir l’odeur des pois chiches, du mouton et du thé, en vain.
Allez, j’arrête mon cinéma comme disait Papa et je vous souhaite une excellente séance.
Faire un bond dans le passé si proche et encore méconnu de l’Algérie d’avant-guerre, de ce qui fut la vie des pieds noirs et des Arabes de ces années. Albert Camus est mort en 1960, avant donc les sanglants « évènements » comme on dit de la guerre d’indépendance. Alors il est difficile d’arrêter un récit aux prémices d’un épisode si douloureux pour la France et l’Algérie. Mais c’est le choix de son réalisateur l’Italien Gianni Amelio en mettant en images ce texte.
J Gamblin dira dans ce film : « je suis algérien, je hais la terreur, mais si vous touchez à ma mère qui a autant souffert que vous, alors je serais votre ennemi. » Cette phrase prononcée un peu avant la fin du film (sans dévoyer l’histoire) est un cri d’espoir et de peur, mais le film s’arrête là. Sa mère répond aussi à Jacques Gamblin lorsqu’il l’a prie de retourner en France avec lui: « La France est belle, mais il manque les Arabes ». On peut ainsi ressentir toute la beauté du texte, mais que Gianni Amelio n’a pas forcément exploité en images cette splendide matière première.
Ce biopic raconte la jeunesse pauvre de son héros, des anecdotes d’école et de celui qui a changé sa vie en l’instruisant et le guidant, les relations affectueuses et parfois difficiles avec sa famille. De facture très classique sur un montage entre souvenirs et temps présent, on arpente avec lenteur les rues d’Alger en espérant ressentir l’odeur des pois chiches, du mouton et du thé, en vain.
Allez, j’arrête mon cinéma comme disait Papa et je vous souhaite une excellente séance.
Film algérien, italien, français réalisé par Gianni Amelio,
avec Jacques Gamblin, Catherine Sola, Maya Sansa, Denis Podalidès.
, d’après le roman inachevé d’Albert Camus.
Genre : comédie dramatique Durée : 1h41
Sortie en salle : mercredi 27 mars 2013
Synopsis, photos, affiche, bande annonce : source distributeur (http://www.paradisfilms.com/)
« Le premier homme », réminiscences d’un écrivain pris entre deux feux
La-Croix.com – par Corinne Renou-Nativel
publié le mardi 26 mars 2013
Une adaptation sincère mais intimidée du Premier Homme, manuscrit inachevé retrouvé auprès d’Albert Camus, à sa mort en 1960.
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Jacques Gamblin campe superbement le personnage de Jacques Cormery dans un mélange touchant de simplicité, de cordialité et de tourments tus.
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