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Only God Forgives, de splendides images pour une BD… – En DVD, Blu-Ray et VOD
Synopsis
À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue.
Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des Etats-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers.
Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics …
Le couple acteur/réalisateur soit Gosling/Winding Refn n’en est pas à son coup d’essai (Drive, film d’action sorti en 2011, aussi, le réalisateur a pensé que maintenant il pouvait tout se permettre, laisser vagabonder sa créativité en faisant surtout très attention à son premier ennemi « le bon gout » déclare- il himself poursuivant par : « Il explique : « Je pense que je me suis dirigé, à pleine vitesse, vers une collision créative afin de bouleverser tout ce qu’il y avait autour de moi, et de voir ce qui adviendrait ensuite ».
Le scénario se résume en 2 mots : Maman, chef d’un important réseau de drogue sur le sol américain, atterrit à Bangkok pour rapatrier le corps de son fils ainé, qui a volontairement violer et massacrer une jeune prostituée thaïlandaise de 16 ans, dans sa volontaire descente aux enfers. Croisant son benjamin de Ryan Goslin, elle l’humilie férocement et ordonne qu’il tue à son tour les assassins de son frère. Mais ce sera sans compter sur la présence d’un policier-vengeur-chanteur qui manie le sabre avec dextérité chose qu’il n’hésite à nous montrer sauvagement.
Il s’agit donc d’un film très violent soutenu par une histoire faites de sous-entendus métaphysiques sur le trio originel, ma mère le fils et le père ; doublé ici de la préférence de l’un des deux fils. Voici donc un film spectaculaire qui ne laissera pas les spectateurs indifférents. On adore ou l’on déteste .
Voici pourquoi :
Si l’on veut aller voir ce film, il faut s’imaginer entrer dans un univers de BD. En effet, l’aspect stylistique du film, des cadrages, des mises en couleur, des ellipses et du scénario tient énormément de la bande dessinée. Le réalisme n’est pas la priorité et le montage des scènes quasi ralenties est souvent imaginé de façon elliptique.
Les images : dans un décor thaïlandais de tradition touristique, les dragons dominent les murs et les teintes de braises ardentes imprègnent de nombreuses scènes intérieures. Cette transformation témoigne d’une empreinte graphique et visuelle très forte dans ce film et d’une recherche esthétique sur chaque plan. Des lumières sombres et des éclairages partiels, des contre-jours ajourés et pénétrants servent une ambiance lourde, mais visuellement splendide.
Le travail du Directeur artistique, Russell Barnes est splendide et se rapproche visuellement des meilleures planches de BD actuelles. D’ailleurs, ce n’est pas une coïncidence si ce film est dédié à Alejandro Jodorowsky. Sa participation scénaristique dans la BD « Sang Royal » associée à l’illustrateur Dongzi Liu évoque tout à fait l’univers violent et graphique de ce film.
De ce fait j’aurais préféré cette histoire reprise sous les traits d’un dessinateur de BD.
Ainsi, comme dans ce type d’œuvre visuelle, la bande dessinée on retrouve ici :
– Les images sont superbes,
– Le découpage très intéressant
– Les décors qui dominent le jeu des acteurs
– Des personnages caricaturaux excessifs dignes des tragédies grecques [la mère ultra castratrice et violente, le fils qui descend aux enfers, l’autre fils muet, soumis aux femmes, mais humain, le flic justicier-vengeur, chanteur de karaoké et idolâtre de la police des rues, etc.] – Les scènes qui ressemblent à des planches [intérieur de restaurant où la mère humilie son fils et sa fausse petite amie, des intérieurs de salle de boxe, de bordels thaïlandais, la scène ou Ryan plonge sa main dans le ventre de sa mère qu’il vient de trancher…] Au contraire ce que film apporte à la BD :
– un rythme alangui en opposition à la violence perpétuelle
– Des scènes de torture et de violence physique [perso, ca ne m’attire pas à regarder dans un film, une image m’aurait suffi] – Une bande-son pesante et tonitruante, qui rajoute de la noirceur au film, mais il n’y en avait pas besoin [en point de plus en faveur de la BD !]
Vous voici bien renseignés pour savoir si vous allez courir voir ce film ou au contraire, passez allègrement votre chemin.
Allez, j’arrête mon cinéma, comme disait papa et je vous souhaite une Bonne séance !
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Extraits
la Grande Table reçoit : … Nicolas WINDING REFN
France Culture – La grande Table (2ème partie) – animé par Caroline Broué
émission du jeudi 23 mai 2013
début de l’entretien 27″00 (entretien enregistré la veille)
Nicolas Winding Refn : “Dans ‘Only God Forgives’, il ne s’agit pas de comprendre, il s’agit de croire”
Télérama – propos recueillis par Frédéric Strauss
publié le mercredi 22 mai 2013
Quel est ce Dieu dont parle Only God Forgives ?
C’est un dieu un peu comme celui de l’ancien Testament, il peut être bon comme il peut être démoniaque. L’idée du film était de faire se rencontrer un type qui se prend pour Dieu et un type qui cherche une religion, une croyance. Ce qui permettait à ces deux hommes d’être réunis, c’était le personnage de la mère. Voilà la structure de départ que j’avais pour lancer l’écriture scénario.
“Only God forgives”, avec Ryan Gosling : et Nicolas Winding Refn créa la psychanalyse sanglante
Télérama – par Louis Guichard
publié le mercredi 22 mai 2013
Ce gore n’est pas pour déplaire à Louis Guichard
Beaucoup d’araignées et de petits vélos, donc, dans l’inconscient à ciel ouvert du bouillonnant cinéaste néogore. Mais c’est passionnant à observer, vu la sophistication de l’expression et le plaisir masochiste, communicatif, des acteurs. Heureusement que tous les films ne visent pas la justesse psychologique, le naturel et le réalisme ! Celui-ci est plutôt un étrange feu d’artifice au ralenti …
« Only God Forgives » : coups de bahts à Cannes
LeMonde.fr – par Isabelle Regnier, Jacques Mandelbaum et Olivier Clairouin
émission du mercredi 22 mai 2013
les critiques du monde sont partagés mais surtout …
Un scénario chétif mais une prouesse esthétique, quitte à s’aliéner une partie du public.
"Only God Forgives" : coups de bahts à Cannes par lemondefr
Nicolas Winding Refn, le «pornographe» d’Only God Forgives
LeFigaro.fr – Le Clap – par Maxime Pargaud, Olivier Delcroix
émission du jeudi 23 mai 2013
La mise en scène de Nicolas Winding Refn, très esthétisante et inhospitalière, évoque Shining, de Stanley Kubrick. L’extrême violence? Un désir totalement assumé du cinéaste «Quand vous êtes un pornographe comme moi, votre approche ne peut être que psychanalytique.
Cannes : Only God Forgives & Grigris
France Culture – La Dispute – animé par Arnaud Laporte
émission du mercredi 22 mai 2013
La Dispute toujours installée à Cannes vous propose une nouvelle sélection de films en compagnie des critiques suivants :
-Jason Solomons (The Observer)
-Charlotte Garson (Cahiers du cinéma)
-Antoine Guillot (France Culture)
début : 03’15 »
«Only God Forgives»: œdipe end
Next.Liberation.fr – par Gérard Lefort
publié le mercredi 22 mai 2013
Ce sont deux palmes pour Ryan…
C’est quoi ce cirque ? Le cirque, justement, mais au sens romain du terme, un jeu de massacres volontairement outrés où le chien enragé qui filme se ferait toutes les quilles. Et alors ? Ryan Gosling dans le rôle de Julian, le petit frère cabossé ? Pour faire sobre, disons qu’il est le plus grand acteur de tous les temps de la galaxie du monde.
Alejandro Jodorowsky et Nicolas Winding Refn: pairs sur la ville
Next.Liberation.fr – par La Rédaction
publié le mardi 21 mai 2013
Alejandro Jodorowsky et Nicolas Winding Refn. Le maître franco-chilien, pape de l’underground, passe le relais à son élève danois, dynamiteur d’Hollywood
Cannes: Kristin Scott Thomas sur les marches pour Only God Forgives
LEXPRESS.fr d’ AFP
publié le mardi 21 mai 2013
People et sourires
faut’il aller voir « Only God Forgives »
LEXPRESS.fr – par Fabrice Leclerc (Studio Ciné Live) et Eric Libiot (LEXPRESS.fr)
émission du mardi 21 mai 2013
La réponse :
Only God Forgives: « Grosse, grosse déception »
“Only God Forgives” : un film d’une noirceur prégnante et séduisante
LesInRocks.com – par Serge Kaganski
le mardi 21 mai 2013
Mais si l’histoire est mince, la mise en scène de Refn est ébouriffante. Le cinéaste danois a déniché les bars
les plus cinégéniques de Bangkok, les décors les plus saillants, éclairés selon un système de pénombres et de néons qui excite sans arrêt le regard, le tout rehaussé par une prise de son exceptionnelle qui met en valeur aussi bien les nappes de synthés de la BO que le moindre dialogue.