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Wadjda, un très joli film d’Haifaa Al Mansour en DVD Blu-Ray et VOD
Synopsis
Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles.
Le film a obtenu le Muhr (étalon) du meilleur long métrage arabe, est réalisé par la première cinéaste saoudienne, Haifaa Al Mansour a 38 ans et entièrement tourné en Arabie saoudite, pays où les cinémas sont interdits. La-bas, Les femmes ne peuvent pas conduire, ne peuvent pas sortir dans la rue sans être recouvertes d’une abaya noire.
La réalisatrice explique ses difficultés de tournages dans les quartiers de Ryad : Extrait de l’interview par Sophie Torlotin pour RFI Haifaa Al Mansour dit «il y a la ségrégation homme-femme dans ce pays. Les femmes ne sont pas supposées travailler avec des hommes en public ; je devais rester dans la camionnette et diriger les acteurs par téléphone. C’était difficile, mais, en même temps, c’était un défi créatif. Cela nous a mis une pression bénéfique’.
Elle a pu tourner en étant soutenue par le prince Al-Walid ben Talal, un membre progressiste de la famille royale.
Outre l’aspect divertissant, la vocation du cinéma en tant que porte parole des idées et vecteur de liberté est réjouissante, surtout lorsque les idées sont celles de Haifaa Al Mansour, engager son pays dans une modernité des mœurs et permettre le choix de sa destinée à chacun.
À travers cette histoire, la réalisatrice montre la tension entre la tradition et la modernité dans son pays, et ses possibilités d’évolution. Elle a souhaité à travers ce film faire un portrait honnête, objectif et qui ne porte pas d’accusation. Elle dit : ‘J’aimerais que les Saoudiens se retrouvent dans mes personnages. Je n’ai pas fait ce film contre eux, mais pour eux.’ confie-t-elle a Isabelle LABARRE pour Ouest France.
En tant qu’européenne, ouverte et à peu près informée de la situation en Arabie Saoudite il est difficile de comprendre toutes les références de ce film, tant le poids de la tradition est spécifique. Bien sûr nous avons une bonne idée des enjeux du film, mais parfois les détails nous échappent. Les filles, enfants et adolescentes, ne doivent pas croiser le regard d’un homme ni même être visibles par eux. Pourtant, la jeune Wadjda se rend régulièrement dans un magasin de jouet pour observer le fameux vélo objet de sa convoitise. Elle a le visage a découvert et parle franchement au vendeur. La directrice de l’école de Wadjda ainsi que le personnel est féminin et ne porte ni voile ni abaya. Elles assignent leurs filles à des tenues strictes et des règles dignes de maisons de surveillance, alors qu’elles arborent elles-mêmes sans la cacher une grande féminité. Elles s‘autorisent ce qu’elles prohibent chez ces jeunes filles. Il y a donc de nombreux détails qui nous renseignent sur la condition des hommes et des femmes mais également un certains nombres de détails qui nous laissent perplexes ; et cet état d’incompréhension est également intéressant pour preuve que nos idées et fondamentaux ne passent pas du tous par les mêmes codes d’analyse et d’appréciation.
Mais il s’agit de détails, car pour l’intrigue principale, la volonté obstinée de la petite fille de 12 ans à vouloir un vélo pour faire la course avec son ami Abdallah, elle est universelle. La jeune Wadjda n’est qu’une enfant, pas une révolutionnaire ; ou du moins pas encore !
À 12 ans elle a les mêmes envies que tous les enfants du monde quand ils ont la chance d’avoir des envies, partager des jeux avec ses amis. Et c’est bien parce que le sujet est ‘improblablement’ simple et évident qu’il va permettre à cette enfant de bousculer les codes établis et pousser la réflexion d’un peuple qui commence à s’ouvrir. En ce moment, le roi Abdallah vient de nommer trente femmes au Conseil consultatif, ce qui est une première pour ce pays, mais on entend également aux informations une éventuelle loi sur l’interdiction faite aux femmes de partager les magasins avec les hommes le temps de faire leurs courses.
On ne peut pas parler du film sans parler du contexte si particulier de son tournage et de son pays. On peut toutefois parler des actrices qui sont formidables, notamment la jeune Waad Mohammed qui interprète Wadjda.
Pour trouver son actrice, Haifaa Al-Mansour ne pouvait pas organiser de casting, les annonces sont interdites. Alors la réalisatrice l’a rencontrée grâce à une boîte qui organise des tours de chant. ‘Quand je l’ai vue avec ses Converses, son vieux blouson et Justin Bieber dans les oreilles, j’ai tout de suite été séduite.’ Déclare-t-elle.
Un film à voir lorsque l’on s’intéresse aux femmes, aux citoyennes et aux films ; car outre la portée progressiste de ce film, les personnages sont très attachants et sentir que l’amour d’une mère déplace les montagnes est un vrai bonheur.
Sur ces bonnes paroles, je vous laisse et j’arrête mon cinéma, comme disait papa. Bonne séance !
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