Drame · Grains de sel de la rédaction
Avant l’hiver de Philippe Claudel, une forme indolente pour un thriller bourgeois
Synopsis
Paul est un neurochirurgien de soixante ans. Quand on est marié à Lucie, le bonheur ne connait jamais d’ombre. Mais un jour, des bouquets de roses commencent à être livrés anonymement chez eux au même moment où Lou, une jeune fille de vingt ans, ne cesse de croiser le chemin de Paul.
Alors commencent à tomber les masques : les uns et les autres sont-ils vraiment ce qu’ils prétendent être ? La vie de Paul et Lucie est-elle celle dont ils avaient rêvé ? Qui ment et qui est vrai ? Est-il encore temps, juste avant l’hiver de la vie, d’oser révéler les non-dits et les secrets ? Où sont les monstres et qui sont les anges ?
Il était une fois un couple bourgeois vivant dans une très belle maison, lui a un très bon travail et très gentil. Mais le conte de fées s’arrête là. Philippe Claudel autopsie un couple et sous son scalpel tombent en lambeau des morceaux de vie et de tristesse.
Ainsi sous la loupe du microscope de Claudel, Daniel Auteuil est de passage, le poids des années sur ses épaules et son ventre lourd.
L’ambition de Claudel est de vouloir traiter de sujets délicats en emmenant le spectateur sur des fausses pistes, en mélangeant le thriller et la romance. Ainsi dès le premier plan, on voit Daniel Auteuil très bouleversé apprenant la mort d’une jeune femme de sa connaissance. Ses réactions nous laissent à penser qu’il pourrait être coupable. Scène 2, on démarre l’histoire quelques mois plus tôt, le neurochirurgien, Daniel Auteuil rencontre fortuitement une jeune femme qui va faire basculer sa vie.
Le film est très aride pour nous montrer au-delà du faste et du paraître la stérilité d’une vie, d’un couple. Aussi c’est tout en nuance et en lenteur pour que la machine infernale se mette en place que le film se poursuit et ainsi que l’étau se resserre.
Malheureusement pour le spectateur on a le sentiment que cette histoire dramatique, on aurait préféré la lire, à notre rythme sans s’imposer la représentation de son réalisateur et sa forme indolente.
Allez, j’arrête mon cinéma, comme disait papa et je vous souhaite une Bonne séance !
Extrait